Revue syndicale

 

Compilation d'informations et points de vue des divers syndicats en lutte...


29/06/2003
CONSEIL NATIONAL DU S.N.E.S. DES 24 ET 25 JUIN 2003 MOBILISER ET AGIR POUR UNE RENTRÉE QUI NE PEUT ÊTRE ORDINAIRE

Le mouvement que vient de connaître l'Education est à tous points de vue exceptionnel. En termes de durée amorcé dès septembre, il a connu 2 accélérations après le 18 mars avec les premières grèves reconductibles et au mois de mai avec la généralisation du mouvement de grèves En termes de participation et d'implication de la profession. Plus de 80% de la profession a participé d'une manière ou d'une autre au mouvement, une part importante s'impliquant dans des grèves de longue durée et souvent dans des formes de construction et d'auto-contrôle de l'action. En termes d'initiatives diversifiées en direction de l'opinion publique menées par une grande partie des établissements en grève.
En termes de sens.
Ce mouvement n'est ni réductible à la somme des revendications qu'il a mis en avant, ni réductible non plus aux thèmes du malaise et de l'usure enseignante. Il était tout au contraire porteur de l'intérêt général et de
valeurs : solidarité, lutte contre les inégalités, droit à l'Education, qualité des services publics, opposition au libéralisme, engagement pour une autre mondialisation, remise en question de la répartition des richesses, autres choix de société. Ce qui lui a permis de bien mettre en cohérence les enjeux Education , décentralisation et retraites.
En termes d'utilisation des nouvelles technologies.
Les sites et listes de diffusion, y compris à l'échelle d'un établissement, se sont multipliés permettant la circulation accélérée d'information et la discussion. Le Snes (S4,S3 et S2) a pris toute sa place dans cette évolution.
En termes de soutien de l'opinion publique.
Ce soutien ne s'est pas démenti tout le long de l'année et a atteint des niveaux exceptionnels dans la phase la plus intense du mouvement, notamment au moment où le dossier retraites est arrivé sur le devant de la scène. Tout se passe comme si les personnels de l'éducation avaient été considérés comme les porte parole de l'ensemble des salariés. Cette situation devrait contribuer à profondément modifier le rapport qu' entretiennent les enseignants avec l'opinion publique.
En termes de liens interprofessionels.
Des liens interprofessionnels se sont tissés à tous les niveaux, notamment au niveau local. Ces liens sont un point d'appui décisif pour aller vers des convergences renforcées au niveau régional, comme au niveau national et
surmonter les difficultés rencontrées pour élargir le mouvement.
En termes de rôle joué par la FSU et ses syndicats nationaux.

Le mouvement de 95 avait vu la première apparition publique de la FSU. Le mouvement de 2003 aura été celui de la maturité pour la FSU. La FSU a en effet joué un rôle important au niveau interprofessionnel et un rôle absolument décisif parmi les fédérations de l'Education. Le Snes dans la FSU et avec d'autres syndicats a joué pleinement son rôle de proposition.
Si le mouvement social lancé dans l'éducation n'a pas débouché d'une façon générale faute d'un élargissement interprofessionnel suffisant, il n'est pas non plus vaincu. Les forces mobilisées ont fait progresser la prise de
conscience des liens entre problèmes de l'école, problème des retraites et choix de société .Au moment où vont commencer les vacances d'été, le Snes doit faire avec l'ensemble de la profession un bilan d'étape objectif du mouvement, condition indispensable pour relancer la dynamique de ce mouvement à la rentrée.
Ce mouvement a pour la première fois permis de contraindre le gouvernement qui détient depuis juin dernier l'ensemble des leviers du pouvoir à un recul partiel sur un dossier, celui de la décentralisation, que le 1er ministre
avait présenté comme prioritaire.Le renoncement aux transferts des CO Psy, des AS et des médecins scolaires, le report de l'expérimentation de l'autonomie des EPLE et du projet de loi de modernisation des universités sont des acquis.
Ces acquis, comme le montre la question des missions des CO Psy restent fragiles. Enfin le refus de prendre en compte l'ensemble de nos demandes concernant la décentralisation , notamment en ce qui concerne les personnels TOS, le refus
de revenir sur les choix concernant les MiSe et le refus de revenir sur le projet de loi Fillon restent inacceptables.
Pour le Snes et sur l'ensemble de ces questions, il ne peut être question d'en rester là : c'est le message qu'il entend faire passer auprès de la profession, des parents d'élèves et plus généralement de l'opinion publique.Il pourra le faire d'autant mieux qu'il pourra s'appuyer sur ce que le mouvement a fait progresser dans l'opinion publique au cours de ces derniers mois : la nécessité de garder à l'école son caractère national, la nécessité de services publics de qualité, la nécessité de revoir la répartition des richesses et d'imposer d'autres choix de société.
Riche de tout ce potentiel, le mouvement des personnels de l'éducation devra se poursuivre pour faire reculer davantage encore le gouvernement et le libéralisme autoritaire qu'il met en ouvre et pour imposer les revendications portées par les personnels.
Sur la décentralisation, le SNES poursuivra ses interventions afin d'élargir ce qui a été concédé, notamment en application de l'article additionnel qui fixe les obligations de l'Etat en matière d'éducation ; il exigera que soient levées toutes les ambiguïtés sur la mission d'information et d'orientation et fera valoir ses propositions pour l'améliorer en faveur des
élèves, des étudiants et des adultes. Il continuera d'exiger l'abandon du transfert des TOS et s'adressera à eux dès la pré-rentrée. Il exige que la carte des formations professionnelles et la sectorisation des collèges, concertées avec les collectivités territoriales soit en dernière instance arrêtées par les services de l'Etat. Le SNES capitalisera la somme des
débats et réflexions sur les équipes pluriprofessionnelles des établissements pour arracher les moyens d'améliorer le travail collectif.
Sur l'encadrement éducatif, le CN estime qu'il faut poursuivre la bataille pour sauver et améliorer le statut des MI-SE, donner des perspectives professionnelles aux aides-éducateurs et abroger le statut d'assistant éducateurs. Les sections du SNES la poursuivront au sein des CA où elles voteront contre l'embauche d'assistants d'éducation et défendront en tout état de cause les conditions de recrutement et de service des personnels. Dès la rentrée, elles mettront en évidence les suppressions de personnel et exigeront le maintien du nombre de MiSe et la création des emplois statutaires correspondant aux nouvelles missions exercées par les aides éducateurs..
La bataille du budget 2004 est déjà engagée. Le SNES dénonce la volonté gouvernementale de ne pas remplacer tous les départs à la retraite, de ne pas faire le plein des concours, de réduire les possibilités de remplacement et de développer la précarité. Il est encore temps d'établir des listes complémentaires et de programmer les recrutements et ré-recrutements, de renoncer à la suppression de 5000 ETP qui conduiront à une aggravation des conditions d'affectation des TZR et au chômage des contractuels. Il faut transformer crédits et HS en postes pour la titularisation et exiger le remplacement par des personnels titulaires. Plus que jamais, les personnels devront dénoncer les effectifs pléthoriques, les suppressions de classes et d'options, et organiser le refus collectif des HS d'exiger le remplacement par des titulaires. La rentrée sera aussi l'occasion de redébattre du collège, d'exiger la suppression des IDD et la restitution des heures aux disciplines , de trouver des solutions de lutte contre l'échec et de mettre en cause la volonté ministérielle de développer les dispositifs de
relégation et de revenir à un collège qui exclut.
Elle doit aussi permettre de réaffirmer la nécessité d'engager une nouvelle étape de revalorisation de nos métiers. Aux logiques individuelles qui inspirent la politique gouvernementale nous opposons des demandes statutaires pour tous et pour l'immédiat : amélioration des débuts de carrière et des reclassements, raccourcissement de la durée globale de la
carrière, règlement de tous les contentieux catégoriels, élargissement des hors-classe.
Les sections du SNES engageront ainsi le débat sur l'éducation et la loi de 1989. Le CN fait le choix de privilégier une grande campagne syndicale de débats avec les collègues et l'opinion publique pour mettre en valeur les besoins de formation, une lutte offensive contre l'échec, pour l'égalité et la mixité des établissements, pour le prolongement de la scolarité obligatoire et le développement des poursuites d'études.
Le SNES continuera à exiger l'abandon du plan Fillon, le retour à la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités pour tous et 75 % au minimum de taux de remplacement. Il mettra en évidence les liens avec la politique européenne, les questions des salaires, du plein emploi et de la fiscalité. Il mettra en évidence les problèmes posés par les évolutions du travail enseignant et fera valoir ses demandes, en matière d'amélioration de la formation de développement du travail collégial, d'aménagement des fins de carrière notamment par un retour à la CPA actuelle, de prise en compte accessible des
années d'étude. Il continuera à exiger un vrai débat sur les financements, dans lequel il prendra toute sa place et produira analyses et propositions sur la protection sociale avec la FSU.
Il travaillera à développer des convergences avec le mouvement mutualiste. Il dénonce les remises en cause de la CMU et de l'AME et agira pour promouvoir un droit à une protection sociale de haut niveau pour tous,
éloignée des logiques d'assistance. Il combattra toute forme de déremboursement et de précarisation croissante
de la couverture sociale.

Dans l'immédiat et d'ici la fin de l'année scolaire.
Le Snes assurera par l'intermédiaire de l'US et du site Internet une transparence complète par rapport aux tables rondes et aux discussions menées sur les différents dossiers au niveau national.
Il jouera avec la FSU tout son rôle pour limiter au maximum les retenues de salaires pour grève que l'Etat entend imposer aux salariés de la FP pour tenter d'annihiler toute volonté de reprise de l'action à la rentrée. Il s'agit d'obtenir, notamment en utilisant les possibilités de pression qu'offrent les tables rondes et les discussions ouvertes par le ministère, qu'il renonce à toute mesure d'exception comme l'application de l'arrêt Omont et qu'il ouvre de véritables négociations sur les retenues de salaires pour grève. Il prendra aussi en direction des personnels de l'Education, mais aussi de l'opinion publique, des initiatives pour organiser la solidarité financière avec les personnels grévistes.
Plus généralement le Snes sera partie prenante des initiatives visant à combattre les tentatives du gouvernement pour criminaliser les mouvements sociaux (arrestations et condamnations après les manifestations de la Concorde, arrestation et emprisonnement de J. Bové).
Il rappellera que l'adresse aux parlementaires en cours sur les retraites a pour objectif essentiel, au moment où le parlement discute du projet de loi, de concrétiser l'existence d'une légitimité sociale portée par une majorité croissante de l'opinion qui souhaite que s'ouvrent de véritables négociations sur d'autres bases, prenant en compte d'autres moyens de
financements.
Le SNES veillera à ce que la qualité et le caractère national des examens soient préservés et à ce que l'égalité des chances des candidats devant l'examen soit assurée.
Pendant les vacances d'été, le Snes se mettra avec la profession en état de veille active.
Il donnera en continu, notamment par l'intermédiaire de son site, toutes les informations sur les évolutions de la situation, sur les discussions avec le ministère et sur les projets du gouvernement.
Il appelle les personnels à participer aux initiatives prévues pour marquer la permanence du mouvement tout le long de l'été (envoi collectif de cartes postales, participation à l'opération ruban orange), ainsi qu' à l'occasion de diverses manifestations : festivals de l'été, Festival d'Avignon, Armada de Rouen, Tour de France, Larzac etc .

Il propose que la Fsu convienne avec ses partenaires au niveau interprofessionnel d'un rendez-vous de rassemblements devant toutes les préfectures le jour du 14 juillet.
Mobiliser et agir pour une rentrée qui ne peut être ordinaireLe Snes mettra tout en ouvre pour faire redémarrer le mouvement dans les délais les plus rapides possibles. Il entend le faire sans exclure aucune forme d'action à priori et en recherchant systématiquement des cadres unitaires tant au niveau interprofessionnel qu'au niveau de l'Education.
Il propose dès maintenant:
De mettre en débat dans les AG de rentrée la reprise d'actions nationales unitaires de grèves et de manifestations
De réactiver dès la rentrée tous les réseaux qui se sont mis en place au cours du mouvement, notamment au niveau interprofessionnel.
D'appeler à des rassemblements unitaires dès le mercredi de la première semaine de rentrée.
D'organiser dans toutes les académies des AG et des rassemblements de personnels non-titulaires.
De mener, en s'appuyant sur le soutien exprimé par l'opinion, une grande campagne, notamment en direction des parents d'élèves sur l'ensemble des grands thèmes portés par le mouvement sur la base d'un matériel disponible à la rentrée. Un matériel spécifique sera élaborer pour les parents de 6ème. Une initiative spécifique en direction des personnels TOS à mener au niveau de chaque établissement.
D'organiser le recensement des difficultés de rentrée dans les établissements : MiSe et aides-éducateurs manquants, moyens d'enseignements manquants, réemploi des non-titulaires
De mener une grande campagne de syndicalisation en s'appuyant sur le mouvement et tous les enjeux de société qu'il a porté ainsi que sur le rôle joué par le Snes et la Fsu. Cette campagne s'adressera tout particulièrement aux jeunes.
D'organiser des stages de nouveaux militants tenant compte de l'expérience du mouvement.
De préparer activement le FSE de novembre à St Denis.
Un préavis de grève est lancé pour couvrir toutes les initiatives qui pourraient être prises à tous les niveaux.


Dimanche 29 juin 2003

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20/06/2003
Retenues de salaires - Groupe de travail sur la décentralisation du 20 juin 2003
Un groupe de travail sur la décentralisation s'est réuni au ministère sur la décentralisation le 20 juin. Ci dessous le compte rendu de la réunion.
COMPTE RENDU DU GROUPE DE TRAVAIL DU 20 JUIN 2003
En préalable à la réunion, la FSU a de nouveau interrogé le directeur de cabinet sur les prélèvements pour faits de grève. Sa réponse a été plus précise : « les prélèvements correspondant aux services non faits seront opérés ; ils le seront conformément à la loi et conformément aux principes habituels. Il n'est pas question de recourir à des pratiques
exceptionnelles » Il a ajouté qu'il serait veillé « à l'équité - équité entre les territoires et les catégories - et avec des étalements raisonnables » « Comme nous devons le vérifier en toute transparence, si des problèmes vous paraissent se poser, je vous propose de m'en saisir et nous examinerons ensemble au cas par cas les problèmes et la façon de les
résoudre ».

Cette réponse, sans donner toutes les garanties, constitue un pas en avant et nous permettra d'intervenir tant auprès des recteurs et IA qu'auprès du ministère.

S'agissant de la suite de la séance, elle n'a pas pu se tenir. En effet, la FERC-CGT avait annoncé qu'elle ne participerait pas à la réunion pour marquer son désaccord avec le transfert des TOS. La FSU, conformément à son mandat, avait décidé d'être présente dans la mesure où la question du cadre d'emploi n'était pas à l'ordre du jour. Elle s'était concertée là-dessus avec les autres membres de l'intersyndicale. Mais l'UNSA Education, qui avait annoncé sa participation, a déclaré en début de séance qu'elle ne participerait pas.

Après avoir rappelé notre opposition au transfert et notre souhait de discuter des autres aspects de la décentralisation, nous avons proposé unreport de la séance pour tenir compte de l'absence de deux organisations représentatives. En dépit de l'opposition de FO, ce report a été accepté. Une nouvelle séance aura donc lieu le 25 juin.

 

Vendredi 20 juin 2003

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18/06/2003
CONSULTATION NATIONALE DU SNES

Préparons tous ensemble une rentrée syndicale exceptionnelle

Nous vous faisons ci-dessous quelques propositions issues des débats qui se mènent un peu partout. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive.

Parmi ces propositions, certaines s’opposent, d’autres sont complémentaires. Il s’agit de recueillir l’avis et les idées du plus grand nombre pour que les décisions d’actions qui seront débattues et arrêt au prochain conseil national du SNES des 24 et 25 juin tiennent bien compte de l’avis des personnels.

Merci d’y répondre au plus vite, si possible collectivement en AG d’établissement en cochant les propositions que vous soutenez, éventuellement en les numérotant par ordre de préférence, en complétant ce questionnaire par de nouvelles propositions.

A renvoyer par fax, mél ou à remettre dans la manifestation du 19 auprès de votre section académique ou départementale

et au SNES national (Fax : 01 40 63 29 34 et mél : secgene2@snes.edu

Établissement .................................................................................................. Commune..........................................................................................................

Département..................................................................................................... Académie ...........................................................................................................

Consultation individuelle

Nom, prénom (facultatif) : ....................................................................................................... Syndiqué SNES : e oui e non

Consultation collective (indiquer le nombre de participants, la composition de l’AG (intersyndicale...),

et pour chaque item le nombre de réponses...)

eS1 du SNES :......................................................................................... eAG d’établissement ....................................................................................

Pendant les vacances

Continuer à afficher la mobilisation et la détermination des personnels de l’éducation en envoyant une carte postale syndicale de

vacances au gouvernement rappelant l’ensemble de nos demandes (publiée dans l’US ou à télécharger sur le site)

Pour |___| Contre |___| Abstention |___|

Relancer la dynamique du mouvement : dès la semaine de la rentrée, en réunions, AG départementales éducation, AG de ville

interprofessionnelles.

Pour |___| Contre |___| Abstention |___|

Initiatives sur le week-end qui suit la rentrée à l’échelle des départements ou au-delà, type pique-nique revendicatif avec

prises de paroles...

Pour |___| Contre |___| Abstention |___|

Campagne en direction de l’opinion publique

Distribution d’un document en direction des parents le jour de la rentrée informant sur nos revendications, ce qu’on a obtenu, ce

pourquoi on reste toujours mobilisés.

Pour |___| Contre |___| Abstention |___|

Campagne de réunions sur les retraites, la protection sociale et l’éducation en direction des collègues et des parents à l’échelle

des villes en utilisant les réseaux mis en place cette année.

Meeting type celui de Marseille dans plusieurs grandes villes au cours du mois de septembre (à proposer à nos partenaires pour afficher

là aussi la continuité avec juin).

Pour |___| Contre |___| Abstention |___|

Assises pour un service public plus égalitaire et de meilleure qualité dans le courant de septembre, départemental, régional et

national, qui amélioreront vraiment l’école. Ce qu’il faut faire pour un service public plus efficace.

Pour |___| Contre |___| Abstention |___|

Reprise d’actions de grève et (ou) de manifestations dès la rentrée dans la perspective de construire un mouvement encore plus large.

• Dans quel cadre ?

Sous condition d’un cadre unitaire intersyndical

– Au niveau du second degré ? P |___| C |___| A |___|

– Associant 1er et 2nd degré ? P |___| C |___| A |___|

– Associant tous les personnels de l’éducation ? P |___| C |___| A |___|

Sous condition d’une reprise de l’action interprofessionnelle. P |___| C |___| A |___|

• Sous quelle forme ?

– Grève dès les premiers jours de rentrée. P |___| C |___| A |___|

– Grève reconductible. P |___| C |___| A |___|

– Temps forts réguliers. P |___| C |___| A |___|

– Manifestations. P |___| C |___| A |___|

Développer des actions spécifiques de rentrée sur emploi, précarité, surveillance, conditions de rentrée

Au-delà des consignes aux S1 pour l’accueil, le contact avec tous les personnels, initiatives en direction des rectorats,

• Organiser

– des actions décentralisées ? P |___| C |___| A |___|

– des rassemblements nationaux ? P |___| C |___| A |___|

• Selon quel calendrier

– sur une semaine nationale d’action ? P |___| C |___| A |___|

– sur une date nationale unique ? P |___| C |___| A |___|

Autres propositions :..................................................................................

.

.

P : pour C : contre A : abstention

Mercredi 18 juin 2003

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12/06/2003
DÉCLARATION DE GÉRARD ASCHIERI AU MEETING INTERSYNDICAL (MARSEILLE - 12 JUIN 2003)
Depuis 6 mois nous avons engagé l'action pour la défense de nos retraites. Depuis plus d'un mois se répètent des manifestations, des grèves qui engagent des salariés du public et du privé. Depuis avril, parfois des dizaines de milliers d'enseignants, de personnels de l'éducation reconduisent chaque jour des grèves, des centaines de milliers d'entre eux se retrouvent dans des journées de grèves et de manifestations répétées à la fois pour défendre le service public d' éducation et pour combattre un des pires projets de régression sociale de ces dernières années. Et pourtant nous pouvons avoir le
sentiment de nous heurter à un mur. M.Raffarin qui prône tant le dialogue social, parle sans cesse, se répand sur les ondes, les écrans, déverse sa prose dans des placards publicitaires payés à nos frais, nous fait la leçon mais il n'écoute
pas. Et son clone du Vieux Port prétend nous interdire de parler. Pourtant il s'agit de nous, il s'agit de nos vies, il s'agit de notre travail. Quand on parle de retraites, on parle de justice et de solidarité, on parle de la répartition des richesses que produit notre travail, on parle d'un droit que nous avons acquis de haute lutte. Quoi de plus normal que de vouloir à 60 ans profiter de sa retraite, c'est à dire pouvoir arrêter son travail et avoir un revenu décent qui permette de ne pas se retrouver pauvre, qui permette tout simplement de profiter de la vie. Et c'est cette aspiration aussi simple que profonde que nos gens d'en haut prétendent contredire. On veut, dit-on, sauver les retraites et pour cela les dures lois de l'économie
ne nous laisseraient qu'un seul choix : travailler plus longtemps. Et pourtant il n'est écrit nulle part que dans une société qui produit chaque année de plus en plus de richesses, la part de notre vie consacrée à travailler doive rester éternellement la même. Il n'y a pas de loi ni divine ni économique ni immanente ni transcendante qui dise que les richesses produites doivent d'abord servir à accroître les profits. Car c'est bien de cela qu'il s'agit lorsque M.Raffarin nous dit, la main sur le coeur, qu'il n'y a pas d'autres solutions. Ce qu'il nous propose c'est d'allonger de plus en plus la durée des cotisations. Mais, nous garantit-il, en travaillant un peu plus vous sauverez vos retraites. En fait son projet est tout simplement de mettre des conditions de plus en plus inaccessibles à la majorité des salariés, de faire ainsi en sorte que de moins en moins d'entre eux aient une « carrière complète ». Le but est d'abord de baisser nos pensions. Les personnels de l' éducation sont particulièrement sensibles à ce dispositif parce que leur situation en fait une cible privilégiée : [on ne fait pas 13 milliards d'euros d'économies dans la fonction publique sans toucher lourdement aux
personnels les plus nombreux. Et les enseignants et plus largement les personnels de l'éducation ont une triple caractéristique : ce sont des métiers qualifiés avec un allongement de la durée des études et donc de l'entrée dans les métiers ; ce sont des métiers fortement féminisés ; ce sont des métiers qui connaissent en fin de carrière une forme d'usure particulière qui rend difficile de rester plus longtemps]. Mais si les personnels de l'éducation sont si fortement dans l'action ce n' est pas comme le dit M.Fillon par égoïsme, pour être « exonérés » d'un effort nécessaire. C'est
parce qu'ils refusent une réforme d'ensemble qui va frapper tout le monde et en particulier ces jeunes que nous avons devant nous dans nos classes, ces jeunes dont nous voulons qu'ils prolongent leurs études parce que c'est bien pour eux, c'est bien pour la société et qui, si l'on suit M.Raffarin, n 'aurait plus aucune chance de partir à 60 ans avec une retraite compète. Si l'on veut réformer et défendre nos retraites - et il faut réformer pour défendre nos retraites - c'est tout autre chose qu'il faut faire. On nous parle d'équité mais c'est d'équité dans la régression. Nous voulons l'équité dans les droits pour tous à 60 ans, pour tous 75% minimum, pour tous 37.5 ans, pour tous des droits nouveaux. Ce refus de négocier est insupportable, la prétention à décider à notre place est inadmissible. Nous sommes salariés, nous sommes citoyens, c'est de nos vies qu'il s'agit : nous n'admettons pas qu'on nous dise « le parlement débat, circulez, il n'y a rien à voir ». Pour cela il faut poursuivre l'action. Dans l'éducation notre bataille a commencé en octobre : dans l'unité nous avons appelé à une première grève, puis une manifestation nationale, puis encore une grève et encore une autre. En face toujours le blocage, le front du refus. A un moment il nous est apparu à la FSU et ensuite à l'ensemble des organisations qu'il fallait franchir une étape nouvelle et inscrire le mouvement dans la continuité et la durée en faisant le lien entre les retraites et le dossier éducation. Nous avons bien conscience que la grève reconductible ne se décrète pas, nous avons dit aux personnels : nous pensons qu'il faut reconduire la grève, débattez-en, décidez-là de façon la plus unitaire possible. Et ils l'ont fait. Ils le font. Pas tous, mais de façon suffisamment significative pour que cela construise un mouvement qui dure ; et pour appuyer ce mouvement, pour rassembler plus largement ceux qui n'y étaient pas, nous avons dans l'unité appelé à des journées de plus en plus rapprochées où chacun pouvait se retrouver : « temps forts » et grèves reconductibles se sont appuyés l'un l'autre et nous avons pu, grâce à un immense travail d'explication et de débats à la
base, au plus près du terrain rencontrer un large appui de l'opinion ; [un appui d'autant plus large que consciemment ou
non chacun voient les enjeux : retraites et école sont deux éléments fondamentaux des solidarités dans notre société.]
Après des mois de blocage, la force de ce mouvement a enfin fissuré le mur du refus. Avons-nous gagné ? Non. Avons-nous obtenu des reculs ? Oui. Nous satisfont-ils ? Non. Il est totalement inadmissible que l'on nous dise : pas question de renoncer aux transferts des TOS. Avons-nous montré que le gouvernement pouvait reculer ? Oui. Allons-nous arrêter l'
action ? Non, trois fois non. Avoir obtenu de premiers reculs doit nous donner encore plus d'envie et de force pour poursuivre : poursuivre au plan de l'éducation et surtout poursuivre au plan interprofessionnel avec vous tous.
Notre appel à la grève dans l'éducation, ce 12 juin, premier jour du bac le montre. Personnels de l'éducation, le blocage gouvernemental nous oblige à faire grève un jour si important pour des centaines de milliers de jeunes. Cela fait deux semaines que nous disons que le blocage des examens n'est pas une bonne méthode d'action, nous vous disons aussi qu'il n'est pas question d'une trêve du bac : l'action continue et continuera. Que ce soit sur les retraites comme sur l'école nous avons besoin d'être encore présents, de plus en plus forts, de plus en plus déterminés ; nous avons besoin
de trouver les moyens de construire des actions qui permettent à ces milliers de salariés, de citoyens qui sont avec nous de le montrer concrètement. Nous devons renverser le font du refus. Les journalistes expliquent que le gouvernement a lâché sur l'école pour tenir sur les retraites. La FSU n'échangera pas un baril de déconcentration contre deux barils de
retraite. Pas de donnant-donnant. Nous voulons gagner et sur l'école et sur les retraites. La FSU veut dans l' unité tenir toute sa place et je vous assure tous, profs, fonctionnaires, salariés du privé, que nous la tiendront.

 

Jeudi 12 juin 2003

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12/06/2003
GREVE ET BAC : PARI REUSSI
Une nouvelle fois, la démonstration est faite que la mobilisation ne faiblit pas, que les annonces ministérielles du 10 juin sont très nettement insuffisantes et que le monde éducatif attend des concessions majeures du gouvernement. La démonstration est faite aussi de la responsabilité du mouvement qui n'a pas entravé les examens tout en manifestant nettement que les personnels sont dans l'action pour leurs revendications.Le SNES continue à appeler à la poursuite du mouvement et fera, avec la FSU et les fédérations de l'éducation, des propositions de nouvelles actions dans les jours prochains.

 

Jeudi 12 juin 2003


11/05/2003
SNES MONTPELLIER On continue!
encore 25000 à Montpellier le 10 juin et une mobilisation qui s'étend hors de l EN. Appel unitaire des fédérations de l'Education Nationale pour le 12 juin. Déclaration de l'Interfédérale de l'Éducation du mardi 10 juin 2003/ 21h00
Il aura fallu des mois de mobilisation des personnels avec leurs organisations syndicales pour que le gouvernement accepte enfin d'ouvrir le dialogue. Les annonces faites lors de la table ronde du 10 juin marquent des avancées, l'abandon du transfert des conseillers d'orientation psychologues, des assistantes de service social et des médecins scolaires qui resteront
fonctionnaires d'État. Par contre le maintien du transfert des 100 000 personnels TOS reste toujours injustifié et inacceptable.
Des intentions budgétaires, notamment en faveur du 1er degré, restent à confirmer. Aucune réponse satisfaisante n'a été apportée sur l'avenir des MI-SE et des aides éducateurs. Les propositions sur les retraites sont à la marge et restent dans le cadre du projet de loi que les ministres nous ont répété ne pas vouloir négocier. Dans ces conditions, les organisations syndicales FAEN, FERC-CGT, FNEC-FP/FO*, FSU, SGEN-CFDT*, UNSA-ÉDUCATION, appellent dès maintenant les personnels à faire de la journée du 12 Juin un nouveau temps fort d' expression, de grève et de manifestations. Elles rappellent, à cette occasion, leur attachement au droit de grève. Soucieuses de l'intérêt des jeunes, les organisations syndicales réaffirment leur opposition à toute forme de boycott, de blocage, d'action de nature à nuire au déroulement des examens.
Déclaration intersyndicale de la CGT, CGT-FO, UNSA, FSULa journée de grèves et de manifestations du 10 juin, la 7ème journée d' action depuis le début de l'année, aura été un démenti au gouvernement qui tablait sur « l'essoufflement » du mouvement et sa dérive vers des formes violentes. Le succès de ce 10 juin est la démonstration que, loin du repli, nous avons été capables d'élargir le mouvement, de l'inscrire dans la durée et de conserver l'adhésion de l'opinion publique.
Le refus de négocier sur les retraites apparaît encore plus injustifié. Il n 'est pas question de tourner la page.
Les organisations syndicales CGT, CGT-FO, UNSA, FSU confirment :
- la nouvelle journée nationale interprofessionnelle de grèves et de manifestations le 12 juin avec le meeting-manifestation de portée nationale de Marseille. Une forte mobilisation est à nouveau possible sans bloquer les épreuves du Baccalauréat ; Elles prendront toutes les initiatives nécessaires pour renforcer, élargir le mouvement et obtenir l'ouverture de négociations

 

Mercredi 11 juin 2003

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10/06/2003
Expression du SNES après la table ronde du 10 juin 2003
Communiqué de presse du 10 juin 2003.Quelques avancées significatives sur la décentralisation. Pas grand chose sur le reste.Les personnels du second degré attendaient du gouvernement qu'il renonce à décentraliser le système éducatif, à transférer autoritairement les personnels et à compromettre leurs missions.
Indéniablement le gouvernement a reculé et annonce qu'il abandonne le transfert des COPsy, des Assistants sociaux et des médecins scolaires. C'est un premier succès de l'action menée depuis des mois. Il renonce pour l'instant à expérimenter une autonomie accrue des établissements sans cadrage, ni garanties et renvoie cette question à la discussion sur la future loi d'orientation.
Par contre il persiste à transférer les TOS et annonce la création d'un cadre d'emploi particulier dans la fonction publique territoriale.
La discussion semble plus ouverte sur la décentralisation de la formation professionnelle et de la sectorisation des collèges. L'ajout d'un article additionnel cadrant les missions de l'Etat, l'évaluation publique, est un point très important qui pourrait contraindre le gouvernement à affirmer comme missions de l'Etat des missions essentielles, évitant ainsi l'éclatement du service public.
Depuis le mois de septembre, les personnels récusent le statut d'assistants d'éducation pour remplacer les MI-SE et contestent la disparition progressive des aides-éducateurs. Aucune réponse n'est apportée par le gouvernement sur ce dossier. Il persiste dans son projet.
Le mouvement portait également l'exigence d'un retour à la priorité budgétaire à l'éducation . Si le gouvernement rétablit une partie des crédits pédagogiques et de formation, gelés ou supprimés à hauteur de 80 millions d'euros, il ne s'engage ni à pourvoir tous les postes mis aux concours, ni à réinstaller des pré-recrutements, ni à programmer le remplacement intégral des départs à la retraite ; a fortiori il ne rétablit pas les postes supprimés (5 600 MI-SE, 5 000 équivalents postes pour les remplacements) et ne s'engage pas à programmer des emplois nouveaux pour améliorer les conditions d'enseignement.
Aucun moyen nouveau n'est dégagé pour titulariser les précaires et en finir avec la précarité.
Les propositions faites sur les retraites (amélioration du rachat des années d'études, de la prise en compte du temps partiel et des congés parentaux, nouvelles propositions pour la CPA) sans être négligeables, restent marginales. Les personnels attendent l'abandon du projet Fillon et une véritable négociation sur d'autres bases.
S'agissant des fins de carrière et de la mobilité professionnelle, des groupes de discussion sont ouverts.
Le SNES diffuse largement ces premières déclarations et les soumet à l'appréciation des personnels, qu'il appelle à se réunir dès demain en assemblée générale. Il estime que, même si des avancées significatives ont été annoncées sur la décentralisation, le compte n'y est pas sur l'ensemble des dossiers. Il rappelle la proposition de son Conseil National aux autres fédérations de l'éducation de poursuivre l'action dès le 12 juin en excluant
toute forme de blocage des examens.

 

Mardi 10 juin 2003



05/06/2003
Conseil national du Snes du 5 juin 2003
La détermination des personnels de l'Education ne se dément pas. Dans le second degré, plus de 3 000 établissements sont entrés tour à tour dans des grèves de longue durée, reconductibles ou tournantes. La force de la participation enseignante, a été l'un des traits marquants des grands rendez-vous sur les retraites (13 mai, 25 mai, 3 juin) et a fait de l'Education un thème majeur du débat public, au même titre que les retraites. Cette mobilisation, sans aucun précédent dans l'Education, se manifeste aussi par des participations croissantes aux grèves des journées de mobilisation à l'appel des fédérations de l'Education (22 mai, 27 mai, 3 juin) et par une multitude d'initiatives spectaculaires en direction des parents d'élèves, de l'opinion publique et des média. Le mouvement bénéficie d'ailleurs d'un appui impressionnant et nouveau de l'opinion publique (63% d'opinions favorable selon un sondage CSA). [Lire la suite]

 

Jeudi 05 juin 2003


Contact : Pierrenoraff@aol.com
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